salon du livre
de rimouski
Salle Ouellet
Louis-Gilles Francoeur
Le désengagement de l'État québécois en environnement
Animation : Sara Trottier
Alors que plusieurs vivent une écoanxiété grandissante et placent, année après année, l’environnement au sommet de leurs priorités, le ministère de l’Environnement du Québec s’avère trop souvent impuissant à assumer son rôle de protecteur des écosystèmes et de contrôleur des activités polluantes. Remplit-il véritablement sa mission ou maquille-t-il de vert les décisions de nos gouvernements pour mieux camoufler leur désengagement à l’égard des enjeux écologiques?
Animation: Benoit Collette
Les présidents américains affirment vouloir défendre la démocratie, la liberté et les droits humains partout dans le monde. Pourtant, si la politique étrangère américaine a souvent servi de garde-fou aux visées expansionnistes de certains régimes autoritaires, elle est aussi marquée par des actions illégitimes ou illégales ainsi que par des échecs militaires - en particulier pendant la guerre froide - et des interventions humanitaires catastrophiques au début des années 1990.
Animation : Philippe Manevy
Mon amour du Québec n’est pas nationaliste si l’on entend par là que je placerais la nation au-dessus de tout, que je serais incapable de reconnaître ses tares, au passé comme au présent, ou encore que je serais obsédé par sa différence, sa distinction, sa spécificité.
Reconnaître que le Québec est un cas unique dans l’histoire des Amériques, que sa situation linguistique fortement minoritaire au Canada et à plus forte raison sur le continent exige des politiques et motive un souci constant, être conscient des particularités de notre parcours historique – cela ne signifie aucunement que l’on doive se cantonner dans un provincialisme défensif et régressif qui en vient à considérer comme suspecte, voire péjorative, l’idée même d’un Québec ouvert, pluraliste, inclusif. À mes yeux, telle est pourtant l’idée de la nation qui colle le plus à sa réalité présente, et la seule apte à éviter sa stagnation et sa folklorisation.
Mon discours n’est pas celui d’un historien, d’un sociologue, d’un politologue, d’un juriste ni même d’un philosophe, bien que toutes ces disciplines me nourrissent et qu’elles occupent une large place dans ma bibliothèque. Mon point de vue sur le monde est celui d’un littéraire et donc d’un généraliste ou, mieux encore, d’un « écologiste du réel » qui considère que le monde que nous habitons est, à portée de langage, une totalité concrète, complexe, diversifiée, qui se maintient dans des interrelations, qui vit et se recrée sans cesse dans des échanges et dont nos discours ont le devoir de faire entendre la polyphonie, les discordances autant que les harmonies. Le Québec dont je parle est imprévisible, mais il commence au seuil de ma porte, dans la proximité des choses et des êtres, dans un équilibre instable qui est, au bout du compte, la seule manière d’exister.
Katia Gagnon
CHSLD: L'hécatombe
Écriture et identités
Avec: Mélikah Abdelmoumen, Alain Farah et Olivier Kemeid
Animation : Philippe Manevy
Tous trois enfants d'immigrés, Mélikah Abdelmoumen, Alain Farah et Olivier Kemeid écrivent à partir de leurs origines dans leurs plus récents ouvrages. Il sera donc question, dans cette discussion, de liens familiaux, d'identités (découvertes, subies, revendiquées), mais aussi de la façon dont la littérature permet d'échapper à l'enfermement dans des catégories réductrices.
Roger Marcaurelle
Les quatre pensées-pièges. Comment vous en libérer.
Nous sommes tous plus ou moins prisonniers de réactions ou de patterns négatifs sans savoir comment nous en sortir. Nous savons aussi qu’il est difficile de stopper un mécanisme quand on ne le comprend pas.
Le psychologue Roger Marcaurelle expliquera comment comprendre les mécanismes de nos patterns négatifs pour mieux les désamorcer. À travers plusieurs exemples, il montrera d’abord comment les problèmes psychologiques peuvent être ramenés à quatre pensées-pièges : je suis mal traité, malfaisant, inadéquat ou démuni. Il expliquera ensuite l’engrenage qui nous fait tomber dans ces pensées-pièges et comment désamorcer cet engrenage pour nous en libérer. Il résumera les outils de communication qui aident à vivre à partir de ce que nous voulons vraiment incarner et comment la méditation permet de nous ancrer dans la dimension paisible de notre conscience. Tous ces outils sont présentés et accompagnés d’exercices dans son livre d’auto-développement Les quatre pensées-pièges.
Animation: Jean-Philippe Chabot
Avec L’habitude des ruines, Marie-Hélène Voyer signe un texte magnifique sur le rapport trouble du Québec au temps et à l’espace. Elle y parle de nos démolitions en série, de notre manière d’habiter ce territoire en nous berçant trop souvent d’images empruntées. Elle pose ainsi une question fondamentale: peut-on bâtir ce pays sans le détruire et sans verser dans l’insignifiance? Son essai, qui a remporté le Prix Jovette-Bernier 2022, offre un plaidoyer pour ces lieux modestes qui forment l’ordinaire de nos vies et qui dessinent les refuges de nos espoirs et de nos solidarités.
Animation : Jessica Lachontch
Solidarité entre les peuples, justice économique et causes communes: comment redonner aux mots leur sens et leur pouvoir? Comment répondre à notre soif pour des positions nuancées et mitoyennes dans un monde qui nous demande sans cesse de choisir notre camp? Alain Deneault est philosophe et professeur à l’Université de Moncton. Lors de cet entretien mené par Jessica Lachontch, citoyenne impliquée au CIBLES, nous explorerons du vocabulaire et des concepts pour se sentir nous-mêmes dans notre volonté de nous engager socialement dans un monde complexe et polarisé, «Lorsque nos débats deviennent des combats, ils versent dans le moralisme, l’agitation et l’intoxication», écrit le philosophe et essayiste Alain Deneault dans un nouvel essai intitulé Mœurs. De la gauche cannibale à la droite vandale, publié chez Lux en mai dernier.
Les Journées québécoises de la solidarité internationale (JQSI) sont coordonnées au Bas-Saint-Laurent par le Carrefour international bas-laurentien pour l'engagement social
Quel est l'avenir du journalisme régional ?
Avec: Denis Dion, Katia Laflamme, Pierre Michaud et Michel-Félix Tremblay
Animation : Richard Daigle
Pour employer une formule connue, on pourrait croire que l'information régionale se trouve présentement à l'orée d'une tempête parfaite. La guerre des médias imprimés que se sont livrée Québécor et Transcontinental a laissé un quasi-champ de ruines dans la presse écrite régionale.
Pendant la même période, la concentration de ce qu'on appelait autrefois les médias électroniques s'est poursuivie, les grands réseaux ayant centralisé nombre de postes décisionnels qui n'appartiennent plus aux régions. Les Google et Facebook de ce monde ont réussi à piger dans l'assiette publicitaire, même chez nous et comme pour les grands médias, ils se servent allègrement dans les contenus produits ici, sans verser un sou pour le travail des artisans d'ici.
Quant aux chaînes médiatiques, elles ne semblent s'intéresser à ce qui se passe chez nous que lorsque l'anecdote ou le fait divers sont au rendez-vous.
En même temps, de nouvelles initiatives voient le jour, par exemple, le Journal le soir, une publication exclusivement sur le Web basée à Rimouski. L'Info-Dimanche de Rivière-du-Loup demeure dynamique et les médias coopératifs ou communautaires, comme L'Horizon des Basques ou la radio CKMN, occupent une place importante dans leur communauté. En plus, ce Web qui aspire tout constitue en même temps un fabuleux outil pour propager à travers la planète ce qui se déroule ici, même en direct.
Désinformation, conspirationnisme : que faire de la désaffection du public envers le journalisme classique ?
Avec: Philippe De Grosbois, Katia Gagnon et Tristan Peloquin
Animation : Maude Rivard
Depuis plusieurs années, la parole du journaliste est remise en question. Pire, elle est remplacée par des détournements de l'information.
Pourquoi cette cette remise en question et cette vague de désinformation ? Pourquoi ne croit-on plus aux médias traditionnels ? Quels mécanismes peut-on mettre en place pour rétablir cette confiance ?